C’est une fleur toute chiffonnée dont les pétales sont en dents de scie. Au premier abord, tout semble lui donner ce côté agressif. C’est ce qui a donné à Serge Lutens l’envie de faire de l’oeillet le héros – ou anti-héros ? – d’un parfum en colère. Comme à son habitude, le créateur ne s’arrête pas à cette première impression et après la violence et la colère, il y voit aussi et surtout l’élégance d’un dandy qui porte cette fleur à sa boutonnière. Fleur souvent utilisée dans les parfums féminins, Serge Lutens a voulu une fois de plus casser les conventions et proposer un parfum qui ne soit destiné ni à un homme ni à une femme, mais une sensation, une émotion propre à chacun. Vitriol d’Oeillet met en scène un oeillet épicé et poivré grâce au clous de girofle et aux poivres. Là encore, rien n’est choisi par hasard pour faire ressortir cette violence. Dès les premières notes, le clou de girofle cloue sur place, et le poivre symbole de la part de méchanceté présente en chacun vient quant à lui de Cayenne (du bagne ?). Un parfum fleuri boisé légèrement poudré qui exprime cette zone d’ombre, cette noirceur, qui cohabite au plus profond de nous. Car après tout, n’a-t-on pas l’habitude de dire que le Bien et le Mal ne peuvent exister l’un sans l’autre… Une chose est certaine, ce parfum sera plus facile à porter à la boutonnière que la fleur elle-même.
Que vous inspire ce parfum ambigu et mystérieux ? Seriez-vous prêt à porter un parfum dont la symbolique est celle de la colère et de la violence ?
Vitriol d’Oeillet, Serge Lutens
95 € les 50 ml
Disponible à partir de juillet 2011 au Palais Royal Serge Lutens puis lancement national à partir de septembre 2011.
www.sergelutens.com
j’aime beaucoup la présentation que tu nous fait de ce parfum. il m’inspire le mystère…tu as éveillé ma curiosité….j’aime beaucoup la bouteille déja…pas si mal hein…A voir donc, pour voir si j’arrive à lever le mystère sur ce vitriol d’oeillet….merçi pour cette belle présentation.
.J’aime beaucoup l’esprit de mystère, de violence qui peut s’échapper d’un parfum, sans toutefois montrer de l’agressivité.
Le nom m’attire aussi, un peu comme si il eût appartenu à un Jack l’Eventreur ou à un Dr Jekyll (comme énoncé sur l’affiche), à la fois poison mortel et élégant avec sa fleur à la boutonnière.
J’ai vraiment hâte de tester cette nouvelle essence!!
Bonjour,
J’aime le flacon, la couleur!
Mais le nom vitriol , me laisse perplexe!
Bonne semaine
J’aime bien la packaging, sincèrement sobre et que ce parfum ni soit ni destiné à un homme ou une femme, mais à « l’émotion de chacun » comme tu l’as si joliment dit^^
Et oui, je serais capable de porté un parfum dont la symbolique est la colère, si c’est dans l’humeur dans laquelle je suis 🙂
J’ai essayé, j’ai adoré, j’ai adopté.
Un parfum magique avec une tenue irréprochable mais un parfum que je trouve féminin.
J’adore son nom. j’ai l’impression de ressembler à mata Hari .
Tout pareil que misa: j’ai essayé, craqué, acheté.
C’est un parfum qui offre de multiples facettes en fonction de son évolution, mais aussi du temps qu’il fait, de l’activité de celui qui le porte…
Sur moi, tantôt le clou de girofle ressort franchement, tantôt c’est le côté poudré de la fleur. Parfois le poivre est piquant, parfois il est brûlant, parfois il est doux. J’ai même eu, certaines fois, des sensations de violettes sèches très marquées. Mais il reste toujours élégant et, malgré le poivre, assez fin. Rien d’écoeurant ni d’étouffant, sillage plutôt discret.
Une chose est sûre, j’adore sa dualité, sa « modernité ». Plus que « méchant », je le trouve « colérique », voire « orageux ». Un nuage passe, pfuit il parait fâché; une demi-heure plus tard, le voilà calmé.
Si je le sens féminin, je suis sûre qu’il pourrait convenir à un homme.
En revanche, contrairement à misa, je n’aime pas son nom. J’ai fondu en le sentant, mais je trouve « Vitriol d’Oeillet » un peu… ampoulé.